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Bosschaert Thierry
Thiery est un opticien qui voit la vie en vert
Thierry Bosschaert, opticien à Gravelines dans le Nord, a voulu évaluer l'impact environnemental de son activité en effectuant un bilan carbone. Une initiative qui lui permettra aussi, à terme, d'économiser de l'argent.
C'est une première en France pour un commerçant. Début 2008, Thierry Bosschaert fait appel à un cabinet d'études pour établir son «bilan carbone», c'est-à -dire évaluer les émissions de gaz à effet de serre induites par son activité. Responsable développement durable à la chambre de commerce et d'industrie de Dunkerque depuis 2007, il convainc douze commerçants de sa commune de le suivre dans sa démarche. Un cabinet homologué par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) est chargé d'effectuer les différentes analyses. Pour l'opticien, cela signifie l'intervention d'experts dans son magasin, une à deux fois par mois pendant six mois. Ils étudient sa consommation en énergie, ses habitudes d'achat et de livraison, mais également l'impact environnemental de sa clientèle. Si cette dernière se rend au magasin en voiture, cela influe sur son bilan carbone. Coût de l'audit? 1 200 Euros HT. Les résultats de l'étude, communiqués en décembre dernier, prouvent l'intérêt de la démarche engagée: le bilan carbone de dix commerçants équivaut à celui d'une entreprise industrielle de métallurgie de 50 salariés. La commune comptabilisant 140 boutiques, «cela vaut la peine de sensibiliser la profession», estime Thierry Bosschaert.
Economies sur tous les plans
Au niveau individuel, l'opticien réalise que sa consommation d'eau est particulièrement élevée, une conséquence de la fabrication des verres optiques. Il prévoit donc de mettre en place un système de récupération d'eau, estimé à 500 euros environ. «Cela n'occasionnera pas d'économie de gestion par la suite, mais c'est un geste que je fais pour l'environnement», précise-t-il. En matière d'électricité également, des progrès restent à faire. «La présentation des montures nécessite beaucoup de lumière, explique le commerçant.Mais il y a des économies d'énergie possibles à condition d'utiliser des éclairages basse consommation et des miroirs pour refléter la clarté.» Le gain n'est pas seulement environnemental, il est aussi financier. En remplaçant son éclairage actuel, Thierry Bosschaert compte réduire de 40% sa facture d'électricité. Il s'agit néanmoins d'un investissement de taille évalué à 6 000 Euros HT pour remplacer les lampes de sa vitrine et de ses présentoirs. Dans la même optique les autres commerçants de Gravelines ayant effectué un bilan carbone ont fait réaliser un devis global pour réduire les coûts d'installation.
Source: http://commerce.chefdentreprise.com - 2012
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